J’emmerde profondément la norme et les gens qui en font une mesure, un indice. La capacité de chaque être humain à vivre uniquement en fonction de ce qu’on lui impose devient une norme antihumaniste. La réalité ne sauve personne, elle rend tout le monde servile.

Belle entrée en matière non ?

En 2013 je pensais déjà des choses qui font écho à notre présent, je me cite :

« La vraie réalité c’est celle dans laquelle on ne vit pas, dans laquelle la forme nécessaire aux questions vitales est soumise aux pressions existentielles de façon tellement poussée, qu’on en crève pour respirer normalement. Ça s’appelle la démonstration non exhaustive des normes inutiles à planifier.

Une question reste cependant en suspens: quelle est la réalité qui nous demande d’être ce que nous croyons pouvoir devenir?

Je n’ai pas la réponse à cette question qui relègue l’homme au bastion de la boite à connerie la plus prolifique de tous les temps… comment justifier nos incapacités dans tous les domaines et pourquoi devoir le faire?

Nous sommes des insoumis soumis à la morale de l’homme, soumis à la norme des entrebâillements insoumis du morne hâle des dictatures acceptées par lâcheté…

Nous sommes faibles par nature ou fous par la force des choses, l’un dans l’autre il est bon de savoir où l’on se trouve, ce qu’on veut faire et quand cela devra se passer… »

Je n’ose pas liker vos conneries, j’ai peur que les réseaux sociaux m’imposent le pass sanitaire pour prouver que je n’étais pas un dissident du moyen orient prêt à n’importe quelle folie pour enturbanner les couilles de mes patrons de l’ARS.

En 2018 j’avais cette réflexion personnelle :

« Étant jeune, j’ai longtemps cherché en quoi le monde dans lequel j’évoluais pouvait m’apporter quelque chose dans lequel je pouvais me reconnaître. J’ai tenté des tas de trucs mais j’ai échoué partout. Soit parce que ça n’était que des tentatives avortées, soit seulement des expériences sans un véritable investissement de ma part.

A bientôt 45 ans c’est encore bien pire. Car le monde qu’on nous propose est encore plus déstabilisant, plus féroce, plus inégalitaire, plus compétitif et plus dénué de sens social que jamais.

Ce n’est pas seulement moi qui me désocialise lentement de la société dans laquelle nous vivons, c’est cette même société qui ne m’inclue pas dans la réflexion que j’ai autour du monde qui nous entoure.

Jamais les gens n’auront été aussi conscients collectivement du massacre général des droits, de la pollution, de la corruption de l’État et de ses élus. Du génocide orchestré en toute conscience par les fabricants de notre asservissement à un niveau de vie débilitant et quasiment autodestructeur par la pétrochimie, l’agroalimentaire, l’industrie pharmaceutique, les organismes financiers, et bien sûr, des dictatures avec qui nous traitons. Mais les gens ne font plus rien collectivement, plus rien ne les anime à part continuer à obéir par respect pour l’ordre, même si celui-ci les oblige à faire s’effondrer ce qui leur fait croire qu’ils vivent.

Et je ne parle pas du retour en grande pompe des lobbys religieux, qui en profitent comme jamais pour ressasser du rêve gratuit à tous ceux qui sont en mal de conscience inanimée.

Nous vivons certainement un dernier siècle. Un peu comme dans Tetris quand vous arrivez aux derniers niveaux, les pièces descendent tellement vite que ça devient difficile et que vous n’arrivez pas à les passer. Alors, vous échouez, vous vous prenez une grosse branlée… et vous recommencez à zéro. »

Voilà, je n’aurai cessé depuis des années de m’épancher sur des situations similaires qui s’aggravent constamment avec le temps. Et je doute que cela soit différent pour les années à venir. Nos humoristes de Daech ont refait surface à Kaboul aujourd’hui avec 2 attentats suicides, et comme l’explique Charlie Hebdo « Les Talibans vont-ils refaire de l’Afghanistan la base internationale du terrorisme ? Si dans un an Charlie est encore vivant, c’est que non. ».

Aujourd’hui on doit scanner un QRcode pour être Charlie, selon l’État. Notre monde ne ressemble déjà plus à grand-chose, la vie n’est qu’un souvenir dont il va falloir apprendre à se lasser.

Qu’importe, l’an prochain on vous demandera les mêmes turpitudes citoyennes, qui prévoient de vous déresponsabiliser de votre acte en misant sur votre entière responsabilité de croire à l’aveugle.

La réédition de Mein Kampf fait d’ailleurs grand débat actuellement. Pour comprendre l’histoire il faut lire des horreurs. Perso, le fait de rééditer le truc me parait purement démago et un poil « ça va faire du chiffre ». Mais qu’il soit disponible sur le net gratuitement ou en bibliothèque me parait essentiel et primordial. On ne comprend pas les faits de sociétés et l’histoire si on accepte pas les témoignages, fussent-ils les plus horribles qui soient.

Après, sur le net on sait que ça va être compliqué, on est de suite associé au mauvais objet à ficher S si on tente de s’instruire sur l’histoire. Si le fait de lire Mein Kampf fait de nous un extrémiste pour la société, alors la société n’a plus rien à nous apprendre.

Woke ta mère !

Amen (des sous pour l’effondrement), Tutti Quanti (les réfugiés), et tralala (les conflits de canards)…

©Le Docteur se paye une petite tranche de souvenir à oublier.

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